DÉFINITION GÉNÉRALE DU RISQUE MAJEUR

Les différents types de risques auxquels chacun de nous peut être exposé sont regroupés en 5 grandes familles : naturels, technologiques, transports collectifs, vie quotidienne et liés aux conflits.

 

Les risques sont classés en 5 grandes familles :

  • les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique.
  •  les risques technologiques : d’origine anthropique, ils regroupent les risques industriels, nucléaires, biologiques, rupture de barrage…
  • les risques de transports collectifs (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques, dont les enjeux varient en fonction de l’endroit de l’accident.
  • les risques de la vie quotidienne (accidents domestiques, accidents de la route…) ;
  • les risques liés aux conflits.

Seules les trois premières catégories font partie de ce qu’on appelle le risque majeur.

 

Deux critères caractérisent le risque majeur :

  • une faible fréquence : l’homme et la société peuvent être d’autant plus enclins à ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes.
  • une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l’environnement.

Les risques liés aux conflits sont apparentés aux risques majeurs : en effet, dans notre société développée, ils sont caractérisés par ces deux critères.

Un événement potentiellement dangereux ALÉA (voir Fig.1) n’est un RISQUE MAJEUR (voir Fig.3) que s’il s’applique à une zone où des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux (voir Fig.2) sont en présence.

 

D’une manière générale le risque majeur se caractérise par de nombreuses victimes, un coût important de dégâts matériels, des impacts sur l’environnement : la VULNÉRABILITÉ mesure ces conséquences.
Le risque majeur est donc la confrontation d’un aléa avec des enjeux.

Exemple : Un aléa sismique en plein désert n’est pas un risque. Un séisme à SAN FRANCISCO : voilà le risque majeur.
« La définition que je donne du risque majeur, c’est la menace sur l’homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l’immensité du désastre » Haroun TAZIEFF.
Ainsi la société comme l’individu doivent s’organiser pour y faire face.

Quelques généralités : qu’est-ce qu’un risque majeur ?

Le risque majeur est la possibilité d’un événement d’ origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionnés des dommages importants et dépassés les capacités de réaction de la société.

L’existence d’un risque majeur est liée :

  • D’une part à la présence d’un événement, qui est la manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique ;
  • D’autre part à l’existence d’enjeux, qui représentent l’ensemble des personnes et des biens (ayant une valeur monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par un phénomène. Les conséquences d’un risque majeur sur les enjeux se mesurent en terme de vulnérabilité.

Un risque majeur est caractérisé par sa faible fréquence et par son énorme gravité. Quoique les conséquences des pollutions (par exemple les marées noires) puissent être catastrophiques, la législation, les effets, ainsi que les modes de gestion et de prévention de ces événements sont très différents et ne sont pas traités dans ce dossier.

Pour fixer les idées, une échelle de gravité des dommages a été produite par le ministère de l’Écologie et du Développement durable. Ce tableau permet de classer les événements naturels en six classes, depuis l’incident jusqu’à la catastrophe majeure.

Classe Dommages humains Dommages matériels
Incident Aucun blessé Moins de 0,3 M€
1 Accident 1 ou plusieurs blessés Entre 0,3 M€ et 3 M€
2 Accident grave 1 à 9 morts Entre 3 M€ et 30 M€
3 Accident très grave 10 à 99 morts Entre 30 M€ et 300 M€
4 Catastrophe 100 à 999 morts Entre 300 M€ et 3 000 M€
5 Catastrophe majeure 1 000 morts ou plus 3 000 M€ ou plus

 

Huit risques naturels principaux sont prévisibles sur le territoire national : les inondations, les séismes, les éruptions volcaniques, les mouvements de terrain, les avalanches, les feux de forêt, les cyclones et les tempêtes.

Les risques technologiques, d’origine anthropique, sont au nombre de quatre : le risque nucléaire, le risque industriel, le risque de transport de matières dangereuses et le risque de rupture de barrage.

(extrait du site : Géorisques)